-
Internet, le sésame à des connaissances instantanées
Edification intellectuelle en milieu scolaire
Finie l'époque où il était compliqué pour les collégiens béninois d'avoir accès à des sources documentaires pour faire aboutir leurs recherches. Aujourd'hui, tout appartient à tous, grâce à la magie des Technologies de l'information et de la communication (TIC), dont l'Internet est l'une des composantes.
Internet, le sésame à des connaissances instantanées
Marcel KPOGODO
<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p>
</o:p>Joëlle, élève en Terminale B, a un exposé en Economie. Contrairement à son frère Bertrand, de quinze ans son aîné, agent commercial à la Nouvelle Société des Assurances du Bénin (NSAB) qui, confronté à la même situation qu'elle quelques années plus tôt, lorsqu'il faisait la même classe, aurait accumulé anciens cahiers, livres et d'autres types de documents sur le sujet, les aurait potassés, en aurait tiré une synthèse à proposer à ses camarades à travers un plan, elle, aujourd'hui, perdra peu de temps : il lui suffit, dans un cybercafé, de décomposer les aspects de son thème sur le moteur de recherche « Google », par exemple, de trouver une kyrielle de réponses, de les analyser et de faire un agencement synthétique afin de résoudre la préoccupation de son thème. Cet enchaînement d'actes n'est néanmoins pas si évident parce que cette élève doit compter avec certains facteurs complètement extérieurs ; ils sont d'ordre technique. En effet, elle doit savoir se servir d'un ordinateur, manipuler un certain nombre de fichiers ordinaires relatifs au traitement de texte, « Word », notamment. Aussi, comme peu de foyers béninois sont équipés en ordinateur, elle a l'obligation de recourir aux services d'un cybercafé : il faut prier pour qu'il ait la connexion au moment de sa recherche, et que celle-ci soit d'une vitesse raisonnable.Par ailleurs, il ne s'agit pas qu'elle se présente devant son ordinateur pour faire du « copier-coller », passant du site de recueil des connaissances à sa page « Word » ; elle doit, s'il le faut, emporter beaucoup de texte à la maison pour opérer un tri afin de retenir les aspects intéressants, opportuns : donc, de l'argent supplémentaire pour l'impression payante. D'autre part, la fracture numérique frappant d'abord à l'intérieur des pays africains, les autorités béninoises doivent faire d'une priorité urgente l'implantation de l'Internet dans plusieurs autres villes du Bénin à part Cotonou ; ceci permettra aux élèves monolais*, porto-noviens*, savalois*, savèiens*, parakois*, djougoulais*, natitingois*, entre autres, d'utiliser ce sésame pour approfondir et enrichir leurs connaissances et leur culture.
-
Commentaires